Monday, September 20, 2010

Juste pisser, to pee, par Chris et Mic Ardant


Pisser pour toi le valide c'est évident. Tu y vas, t'as pu te retenir deux heures, tu pisses jusque quand ta vessie est vide, t'as un soulagement de bien être et basta. Tu t'essuies, les hommes ne sont pas exclus, presque tu en soupires d'aise et tu sors pour aller te laver les mains, les hommes non exclus.

C'est facile. T'as envie, t'y vas quand tu le peux et tu te fais du bien en éliminant. Tout.

Mais pour nous handicapés, c'est une autre paire de manches...

Quand on se pisse pas dessus, l'étape avant d'acheter les couches incontinents dont FR3 adore l'annonceur, quand on arrive aux toilettes, souvent le plus vite possible, si le fauteuil roulant passe, alors pisser devient tout un programme. L'urgence passée, on sait que la vessie n'est pas vide et les docteurs te l'ont dit c'est pas bon du tout pour tes reins. T'es déjà malade à en crever, une réalité, et en plus tu vas te pourrir à cause de cette foutue urine que t'arrives pas à éliminer totalement.

A le voir de loin, pisser pourrait être considéré comme vulgaire. Mais quand tu ne peux plus comme avant, alors tu aimes ce mot et il te tarde de le retrouver.






Mic Ardant -
Art Models Amandine-Chérie & Jenny G.
"The Important does not appear"





Par Mic Ardant

On ignore toujours, avant qu'elles nous soient ôtées, à quel point les possibilités les plus simples du corps humain tiennent du vrai merveilleux, d'une ingéniosité de son esprit de conception, de la machinerie de l'être, qui pointent totalement vers une intelligence supérieure.

Qu'il s'agisse de la Grande Création. que ce soit l'histoire de la seule nature, de sa conception et de son évolution, des Dieux connus et inconnus ou que nous fassions partie, minuscules composants d'un TOUT , d'un être extraordinaire et inimaginable pour nous...

Un "ETRE "qui comprendrait tout ce dont nous sommes composé et tout ce qui nous entoure, plus tout le reste évidemment ...

Mais quand cette brillante usine-machine chimique, notre corps humain, commence à coincer, que des éléments se dégradent et nous stoppent irréversiblement, horrifiés, devant le fait accomplis, nous redécouvrons bien étonnés, bien obligés, tout ce dont nous avons joui, profité, gratuitement, tout ce dont la naissance nous avait gratifié sans que nous soyons seulement conscience du cadeau.

Ce qui nous semblait si naturel, la santé, la joie de vivre de l'enfant, les espérances de l'adolescence, le plaisir de la découverte des joies du sexe, des troubles de l'amour, du plaisir infini et de la torture non moins infinie qu'il implique, tout n'est plus que souvenir complaisant face à la nécessité de faire face à la perte petit à petit de nous-mêmes.

Perte plus ou moins rapide de la jeunesse, de la virulence de la pensée, de la force vitale, et pour en finir de la vie...

La maladie est une étape qui accélère le processus et ton témoignage nous rappelle à l'ordre impérativement, du fait de la maniere spontanée et terrifiante dont tu nous le livres.






Mic Ardant
Art Model Nikky
"Under the wings of the night"











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